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Darius Garland : la renaissance du petit prince de Cleveland !


© Jason Miller / Getty Images

Avec une nouvelle performance de très haut niveau lors de la victoire, la nuit dernière, face aux Toronto Raptors, Darius Garland continue d’impressionner. Le meneur shooteur des Cavaliers, à l’image de l’équipe entière, est transfiguré cette année. Qu’est-ce qui a changé par rapport à l’année dernière ? Va-t-il retrouver le All-Star Game ? Tentative de réponse.

Une saison en enfer 

L’année 2023/2024 de Garland a été semé d’embûches. Une blessure inaugurale à la tête (une spécialité chez lui) et un temps pour se remettre qui ne lui a pas permis de prendre le rythme. Mais le tournant de sa saison dernière aura lieu au TD Garden lorsqu'une rencontre avec Kristaps Porziņģis lui laissera une fracture de la mâchoire. Une blessure terrible puisque l’ancien de Vanderbilt ne pourra s’alimenter qu’avec une paille pendant de nombreuses semaines. Ce problème de santé va lui coûter cher. Une longue absence (25 matchs manqués) et une perte poids qui va impacter son jeu lors de son retour. Des ennuis physiques auxquels il faut ajouter un drame personnel. Darius Garland est endeuillé durant la saison et son mental est en berne. 

Une saison gâchée qui sera ponctuée par une campagne de playoffs où Garland n’est pas au niveau attendu. Lors de la demi-finale de conférence Est face aux Boston Celtics, le meneur n’arrive pas à prendre le lead de l’équipe en l’absence de Donovan Mitchell et Jarrett Allen. C’est d’ailleurs Evan Mobley qui assumera ce rôle que Garland peinera à seconder. 

Après cet échec, l’été de Garland (et des Cavs) fut mouvementé. Des rumeurs de trade le concernant font le tour des réseaux. Tous les spécialistes s’accordent à dire qu’il faut casser le quatuor (Mitchell, Garland, Mobley et Allen) et que les deux pièces susceptibles de bouger sont Jarrett Allen et Darius Garland. Mais l’arrivée d’un homme va tout changer. 

Kenny Atkinson, l’architecte 

Après la déception, le Front Office fait un changement significatif. Au revoir J.B. Bickerstaff qui a été l’artisan de la reconstruction des Cleveland Cavaliers. Bonjour à Kenny Atkinson, ancien coach des Brooklyn Nets et assistant de Steve Kerr chez les Golden State Warriors. Ce changement de coach et plus globalement de vision du basketball va métamorphoser Darius Garland.

Le jeu offensif sur un rythme effréné que propose l’ancien des Nets va comme un gant à son nouveau meneur. Ses qualités ressortent. Darius Garland excelle (à l’image d’un Haliburton ou d’un Trae Young) dans l’utilisation de l’espace. Plus l’équipe adverse est éparpillée sur le terrain ou en train de se replier, plus le jeu rapide et la vision de jeu du All-Star en 2021/2022 est impactante. C’est l’évolution principale qu’apporte Kenny Atkinson. Une pace (vitesse du jeu) bien plus élevée donc et un nombre de possession plus important qui permet à son meneur de retrouver son jeu offensif. 

En plus de ce changement d’identité, Darius Garland peut de nouveau compter sur son shoot. Le sniper de Cleveland shoote à 50% aux tirs globaux avec un très joli 43% à trois points. Une menace que les défenseurs adverses sont obligés de respecter, ouvrant ainsi des lignes de pénétration et donc de layups ou bien de passes décisives pour les intérieurs près du cercle.

Un assassin dans le money-time 

Darius Garland version 2024/2025, c’est aussi un joueur diabolique dans le peu de match serré que les Cavaliers ont eu à gérer. En témoigne son dernier dagger avec un step-back à trois points sur Scottie Barnes la nuit dernière.

Ou bien un autre dagger lors du choc de l’année en saison régulière face au Oklahoma City Thunder. Un floater qui vient après avoir gérer l’horloge et de s’être débarrassé de Cason Wallace grâce à sa qualité balle en main. 

Des performances clutch en back-to-back qui ne sont pas les seules cette saison. Il faut se remémorer du deuxième match face aux Milwaukee Bucks, une performance à 39 points pour remplacer un Donovan Mitchell absent. Une rencontre dans laquelle Garland s’est frotté et a livré une belle bataille contre l’un des maîtres du money-time dans la ligue, Damian Lillard.

Ou bien un autre dagger lors d’un duel de division à Chicago. Bien que Donovan Mitchell soit le leader de l’équipe, c’est souvent son compère du backcourt qui met un terme aux espoirs adverses.

Cleveland est, d’ailleurs, l’une des meilleures équipes de la ligue quand les matchs sont indécis. 

Une excellente saison personnelle pour Darius Garland qui rejaillit sur l’équipe. Cleveland a le meilleur bilan de NBA en 33-4 avec 12 victoires consécutives. Et le meneur se positionne logiquement dans le top 10 des votes pour les guards de la Conférence Est afin d’être au NBA All-Star Game 2025. Une belle récompense pour celui qui renaît de ses cendres.