NBA PREVIEW #29 - Milwaukee Bucks : Pas le droit à l’échec ?

La franchise du Wisconsin entame cette saison avec le sentiment de devoir se rattraper du revers subi en 2023. Quelles seront les clés pour se redresser ? Quels changements pour y parvenir ? On vous décrypte tout ça. 

L’an dernier : 

La saison régulière des Bucks est assez calme, à l’image de celles que nous avons pu voir les années précédentes. Milwaukee se balade dans la Conférence Est en terminant numéro 1 du classement avec un bilan de 58 victoires pour 24 défaites. Giánnis fait une saison pour être candidat au MVP (il finit 3ème). La seule incertitude est liée à la santé du lieutenant Khris Middleton. Après sa grave blessure lors du premier tour des playoffs face à Chicago en 2022, Middleton a pris le temps qu’il fallait pour essayer de revenir en pleine forme. Il ne joue que 33 matchs cette saison. Beaucoup de précautions prises pour un joueur important dans le système Budenholzer. Malgré ce potentiel problème, les Bucks s’avancent confiant au moment de défier le Heat de Miami, dernière équipe sortie du play-in, au premier tour des playoffs à l’Est.

On pensait que le duel allait être déséquilibré, une simple formalité pour Milwaukee, et bien le basketball nous a encore prouvé que ce n’est pas une science exacte. Le Heat va créer l’exploit en s’imposant de manière triomphale contre l’un des favoris dans la course au titre. Un 4-1 sanglant pour les Bucks qui jouaient avec un Middleton clairement diminué et un Giánnis qui s’est blessé pendant la série. Un échec qui va permettre de relancer un nouveau cycle avec de nouveaux visages. 

Les arrivées notables :

• Damian Lillard
• Adrian Griffin (Head Coach)
• Cam Payne
• Malik Beasley
• Robin Lopez
• Andre Jackson Jr. (36ème Pick de la draft 2023)
• Chris Livingstone (58ème Pick de la draft 2023)
• TyTy Washington Jr. 

Les départs notables :

• Mike Budenholzer (Head Coach)
• Jrue Holiday 
• Grayson Allen
• Jevon Carter
• Joe Ingles
• Serge Ibaka
• Wesley Matthews 
• George Hill
• Meyers Leonard
• Goran Dragić 

Les Bucks ont fait le probable trade de l’année. Réussir à attirer Damian Lillard, l’un des meilleurs attaquants et shooteur de la NBA, alors qu’il était promis à Miami. Une véritable sensation qui va permettre d’aider Giánnis Antetokoúnmpo. À noter les départs de l’entraîneur qui aura mené cette équipe jusqu’au titre en 2021, et aussi du meneur all-star Jrue Holiday qui avait été précieux pour le gain de ce précieux trophée. 

Le 5 majeur : 

• PG: Damian Lillard 
• SG: Pat Connaughton 
• SF: Khris Middleton 
• PF: Giánnis Antetokoúnmpo
• C: Brook Lopez

L’interrogation : L’intégration de Damian Lillard !

Cette question peut sembler inutile tant la complémentarité entre l’intérieur grec et l’ancien des Blazers paraît être une évidence, mais nous allons développer quelques points intéressants. D’abord, soyons clairs, Giánnis n’a jamais eu un joueur aussi fort comme coéquipier. On parle là d’un potentiel MVP, un des meilleurs joueurs de la ligue, capable de mettre 71 points dans un match. Mais au delà du pedigree des deux stars, ce sont les caractéristiques de chacun qui nous fait penser à un duo parfait 

• Premier point : Damian Lillard est un shooteur d’exception (49,4% à deux points et 37,2% à trois points en carrière), l’un des plus prolifiques de la NBA. Dans une équipe marquée par le style Budenholzer qui consiste à prendre beaucoup de tirs à longue distance, le septuple all-star devrait pouvoir faire fructifier toutes ses qualités. 
• Deuxième point : sa réussite pour mettre un ballon dans un panier n’est pas le seul aspect qui va permettre une excellente intégration de Lillard aux différents systèmes des Bucks. Avec 6,7 passes décisives par match en carrière, il sera une parfaite rampe de lancement pour l’attaque des Bucks et un lien entre le poste haut et la raquette. 
• Troisième point : son lien avec Giánnis. Leurs profils physiques et techniques sont à l’opposé l’un de l’autre et c’est ce qui fera leur force. On imagine déjà facilement toutes les passes du meneur au-dessus des défenses adverses pour un Antetokoúnmpo qui n’aura plus qu’à conclure. De même pour l’attaque en transition, l’une des bases du système Bucks. Giánnis, Lopez ou Connaughton vont défendre dur pour « cacher » l’aspect défensif correct mais pas exceptionnel de l’ancien de l’Oregon et permettre d’exploiter la vitesse en contre-attaque. 

Le joueur à suivre : 

Qui d’autre que le double MVP grec. Le franchise player aura à cœur de faire mieux que la saison passée, surtout en playoffs. Avec un nouveau coach et de nouveaux coéquipiers, le leader de cette équipe doit les mener jusqu’au titre. Giánnis sort d’une saison à 31 points, 11,8 rebonds et 5,7 passes décisives par match, c’est du calibre MVP. C’est d’ailleurs l’un des objectifs individuels de l’intérieur grec. Antetokoúnmpo doit faire ce qu’il sait faire, c'est-à-dire attaquer la peinture, c’est là où il excelle. Avec les arrivées de plusieurs shooteur longue distance, il peut désormais se concentrer dans un domaine où sa domination est sans conteste. Il est aussi l’un des piliers de la défense avec son acolyte Brook Lopez, pourquoi pas ambitionner un titre de meilleur défenseur de l’année. 

Prono : 

Milwaukee est l’un des favoris pour le titre. Avec des ajouts de marques, les Bucks sont attendus et vont devoir, au minimum, atteindre les NBA finals pour ne pas que cette saison soit considérée comme un échec. On les voit finir dans les deux premiers de la Conférence Est et atterrir assez facilement en finale de Conférence contre l’autre ogre de l’Est, les Boston Celtics. Un affrontement épique qui s’annonce.