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NBA PREVIEW #16 - Minnesota Timberwolves : l’année de l’ascension ?


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La franchise du Minnesota commence la saison 2023-2024 avec de fortes ambitions. Que vont-ils mettre en place pour atteindre leurs objectifs ? Comment peuvent-ils passer un palier ? On vous décrypte tout ça. 

L’an dernier : 

Le début de l’année est compliqué pour les Wolves. Après l’arrivée de Rudy Gobert pendant l’été, on pensait que cette équipe pouvait être l’une des surprises de la Conférence Ouest. Un 5 Majeur avec des jeunes joueurs très talentueux, une raquette composée de deux joueurs All-Star (Gobert et Towns), des vétérans de qualité, bref, un cocktail qui aurait pu être savoureux. Malheureusement, Karl-Anthony Towns, le franchise player, ne joue que 29 matchs. Dans ces conditions, il est difficile pour Chris Finch de créer une complémentarité et un lien dans le jeu entre le pivot français et le dominicain. La première partie de saison est morose. Oscillant entre la 11ème et la 10ème place, les Wolves sont loin des ambitions affichées pendant l’été. Entre le début du mois de Janvier et la mi-février, l’équipe semble prendre confiance est atteint la 7ème place, aux portes de la qualification direct pour les Playoffs. Le 9 Février, les Timberwolves décide de faire un trade à trois équipes. Au revoir D’Angelo Russell qui s’envole vers les Lakers de Los Angeles. Mike Conley, ancien coéquipier de Rudy Gobert à Utah, rejoint le Minnesota. Malgré ce trade et le retour de Towns en fin de saison, les Wolves finissent 8ème de l’Ouest avec un bilan de 42 victoires pour 40 défaites. Direction le play-in, où ils perdent le premier match contre les Lakers de D’Angelo Russell. Ils se rattrapent quelques jours plus tard en s’imposant largement face au Thunder d’Oklahoma City. Minnesota est donc qualifié pour les Playoffs où ils affrontent les numéros 1 de l’Ouest, les Nuggets de Denver. Opposition déséquilibrée qui se reflète au score avec une victoire des Nuggets 4-1. 

Arrivées notables : 

  • Shake Milton
  • Troy Brown Jr. 
  • Daishen Nix 
  • Vit Krejči
  • Leonard Miller (33ème Pick de la draft 2023)

Départs notables :

  • Taurean Prince
  • Bryn Forbes
  • Austin Rivers
  • Jaylen Nowell

Pas de mouvement majeur dans le Minnesota. On garde l’ossature de l’équipe pour gagner en régularité. 

Le 5 Majeur : 

  • PG: Mike Conley
  • SG: Anthony Edwards 
  • SF: Jaden McDaniels
  • PF: Karl-Anthony Towns
  • C: Rudy Gobert 

On repart avec le 5 qui avait fini la saison et qui s’était qualifié en Playoffs. 

Comment passer un cap ?

Quand on parle de ces Wolves là, il ne faut pas oublier que c’est une équipe qui n’a pas beaucoup de vécu ensemble. Le trade qui a ramené Conley et Alexander-Walker s’est fait en deuxième partie de saison. Ajoutez-y la longue blessure de Towns, donc un retour tardif, et vous obtenez un effectif qui doit se découvrir. 

Cependant, nous avons pu observer quelques progrès tout au long de la saison. Un joueur comme Jaden McDaniels par exemple, qui continue sa progression. Il inscrit 12,1 points par match avec 51,7% de réussite au shoot (dont 39,8% à trois points) et devient donc une arme dans les corners notamment. Idéal pour jouer avec le jeu de passe de Conley et les percussions d’Anthony Edwards. Outre le développement de McDaniels, les Wolves et plus particulièrement son coach, Chris Finch, doit réussir à trouver une complémentarité entre ses deux Big Men dans la raquette. Sur le peu d'échantillons que nous avons pu voir, il semblait que les deux se marchaient dessus, ne sachant pas trop où se placer l’un par rapport à l’autre. Pourtant, à la vue des profils, l’un ne possédant aucune capacité de shoot et qui score majoritairement sur rebond offensif ou dunk, et l’autre qui est le meilleur shooter à trois points chez les Big Men, on peut raisonnablement penser qu’ils peuvent coexister facilement. Ce qui n’a pas été le cas, au point où des rumeurs de trade ont commencé à émerger. Pas de panique cependant, ce duo n’a eu qu’une trentaine de matchs ensemble, trop tôt pour les enterrer de suite. 

Le joueur à suivre : 

Anthony Edwards, c’est lui la véritable variable des Wolves. Devenu le franchise player en l’absence de Towns, il a réalisé une saison complète. Ses statistiques progressent, il score en moyenne 24,6 points par match, il faut y ajouter 4,4 passes décisives par match et aussi 5,8 rebonds en moyenne. Des chiffres suffisants pour être sélectionné au All-Star Game. C’est une première pour lui. Au-delà de ses statistiques, c’est l’impression visuelle d’un joueur qui devient un leader pour les autres. Une impression visuelle qui s’est traduite pendant le premier tour des Playoffs face à Denver. Un match avec 41 points marqués, 2 à plus de 30 points, c’était lui le leader offensif de son équipe. Celui qui maintenait ses coéquipiers dans le match. 

Après sa saison NBA, Ant enchaîne avec sa première Coupe du Monde pour Team USA. Et là aussi, c’est lui qui s’est révélé comme étant le joueur décisif et le leader de l’attaque américaine. Malheureusement, c’est insuffisant pour atteindre le podium et une première médaille mondiale. 

Prono : 

Avec un effectif qui n’a pas trop bougé, des joueurs qui ont eu le temps de travailler et la nouvelle dimension prise par sa jeune star, les Timberwolves peuvent viser haut. On les voit se battre entre la 5ème à la 8ème place de la Conférence Ouest. Une probable qualification pour les Playoffs mais une élimination au premier tour contre l’une des têtes de séries.