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PREVIEW NBA #7 - Houston Rockets : La saison du décollage pour le groupe d’Ime Udoka ?


© Ball Time

Avec une équipe reconstruite grâce aux échanges avec les Nets, les Rockets sont arrivés avec un vivier de jeunes talents, pleins de détermination à prouver qu'ils seront une des équipes du futur. Avec des vétérans comme Fred VanVleet et Dillon Brooks, ainsi que l’arrivée d’Ime Udoka en tant qu’entraîneur, Houston entame la saison 2023-24 avec un projet séduisant pour la première fois depuis le départ de James Harden en 2021.

L’an dernier :

Une saison encourageante mais amère pour Houston. Un bilan parfaitement équilibré de 41 victoires pour 41 défaites et une 11ᵉ place dans la difficile conférence Ouest, juste en dessous de la zone de play-in, laissant les Warriors se qualifier à quelques matchs de la fin.

Les arrivées de VanVleet et Brooks ont apporté une véritable plus-value à ce jeune groupe qui avait besoin d’encadrement. D’un côté, VanVleet, champion NBA, qui s'est transformé en passeur pour mieux mettre en avant ses coéquipiers ; et de l’autre, Brooks, défenseur et artilleur à trois points, qui a apporté son expérience dans les moments cruciaux. Portés par un Alperen Şengün en mode leader, les Texans ont redonné un peu d’optimisme aux fans grâce à leur pivot turc qui a enregistré des moyennes de 21,1 points, 9,3 rebonds et 5 passes décisives par match.

Les hommes d’Ime Udoka, fraîchement arrivé lui aussi, ont traversé la saison sans grandes ambitions jusqu’à début mars, moment où la blessure de Şengün semblait mettre fin aux espoirs de play-in des Rockets. C’est alors que Jalen Green s’est transformé, rappelant Michael Jordan, avec 35 points de moyenne dans 11 victoires consécutives, rapprochant Houston des Warriors et leur permettant de prétendre à la 10ᵉ place, synonyme de tournoi play-in. Malheureusement, cela sera insuffisant, mais cette fin de saison a rempli l’équipe de confiance pour l’exercice suivant.

Les arrivées notables :

  • Reed Sheppard (3ème choix de la draft 2024)
  • Steven Adams

Les départs notables :

  • Reggie Bullock
  • Boban Marjanović

Un marché plutôt calme du côté de Rafael Stone, qui a préféré miser sur la continuité. Exit Reggie Bullock et Boban Marjanović (les fans des Clippers te remercient encore pour le poulet gratuit) et bienvenue à Reed Sheppard, drafté en 3ᵉ position (merci les Nets) et Steven Adams, qui apportera un peu plus de dureté à cette équipe.

Le 5 majeur :

  • PG : Fred VanVleet
  • SG : Jalen Green
  • SF : Dillon Brooks
  • PF : Jabari Smith Jr.
  • C : Alperen Şengün

Un premier cinq assez complet, mêlant vétérans et jeunes talents avec plusieurs créateurs de jeu, une formule qui a bien fonctionné la saison dernière. Fred VanVleet à la baguette (8,1 passes décisives en 2023-24), accompagné par Jalen Green, que les fans espèrent voir continuer sur la lancée de sa fin de saison dernière. Baby Jokić émerveillera encore avec son jeu, à côté d’un Jabari Smith Jr. en progression. Le tout encadré par Dillon Brooks, chargé de défendre sur le meilleur joueur adverse et d’apporter du scoring quand il est ouvert.

La clé pour Ime Udoka sera de trouver de bonnes rotations entre ses titulaires et un banc qui ne manque pas de profondeur. Reed Sheppard et Amen Thompson forment une solide paire en sortie de banc pour les lignes arrières, tandis que Tari Eason reviendra sur le poste 4. Sans oublier Jeff Green, qui apportera également son expérience. Houston dispose ainsi de quoi pallier d’éventuelles blessures si les dieux du basket ne sont pas cléments.

Avec une saison régulière aussi dense, Udoka pourra également compter sur Cam Whitmore, qui pourrait jouer un rôle clé, ainsi que Jae’Sean Tate, l’homme à tout faire de cette équipe. Cet effectif donne aux Rockets une rampe de lancement idéale pour accrocher le play-in, qui leur a échappé l’an dernier.

L’interrogation : Jalen Green ou Alperen Şengün en franchise player ?

Tout en cherchant à retrouver le play-in (ou plus), Houston devra trancher sur une question clé cette saison : qui sera le visage de la franchise, Jalen Green ou Alperen Şengün ? Et bonus : est-ce que les deux peuvent cohabiter ?

Si Şengün semblait en tête de liste (ayant frôlé le All-Star Game) avant sa blessure en mars, la fin de saison impressionnante de Jalen Green donne des maux de tête au front office. Les statistiques sont parlantes : Green avec Şengün sur le terrain en 2023-24 c’était 18,4 points, 4,8 rebonds et 3,3 passes décisives (41,2% au tir, 31,6% à trois points), tandis que sans le pivot Turc, il a explosé à 24,2 points, 6,6 rebonds et 4,3 passes décisives (45,3% au tir, 38,1% à trois points). Ce choix sera déterminant pour l’avenir, car l’entente entre ces deux cracks est cruciale si les Texans veulent retrouver les sommets.

Par moments, alors que Şengün devenait le moteur offensif de l’équipe, l’Américain peinait à s’impliquer dans les matchs, manquant de ballons, et s’est parfois retrouvé sur le banc. Il est clair qu’il a besoin de la balle pour s’exprimer pleinement, et la fin de saison a montré de quoi il est capable lorsqu'il est la principale option offensive. Mais quelques matchs, comme celui de janvier contre les Lakers, ont montré que les deux peuvent coexister harmonieusement : l’ancien du Beşiktaş avait terminé avec 31 points, 12 rebonds et 7 passes décisives, tandis que le dragster avait marqué 34 points, pris 12 rebonds et distribué 7 passes. Preuve que c'est possible ! Ils n’ont que 22 ans et une occasion unique de devenir le duo qui ramènera Houston au sommet. Leur performance en 2024-25 fournira probablement les premiers indices sur la direction que prendra Rafael Stone.

Le joueur à suivre : Reed Sheppard

D’après plusieurs GM de la NBA, il serait le meilleur joueur de la draft 2024 et le favori pour le trophée de Rookie de l’Année. Avec 52 % de réussite au tir la saison dernière, les Rockets pourront profiter de son adresse et de sa vitesse d'exécution en sortie de banc. Rapide et agile, il peut scorer près du cercle (70 % de réussite sous le panier) mais aussi voler des ballons (2,5 interceptions par match).

Son mètre quatre-vingt-dix pourrait être un handicap en défense, mais il aura encore le temps de s'étoffer physiquement pour compenser son manque de taille.

Dans une équipe des Rockets qui a mis la jeunesse en avant tout en l'encadrant de vétérans, Sheppard arrive dans un collectif où il pourra s’exprimer sans trop de pression, car les projecteurs seront braqués sur d'autres joueurs. N’est-ce pas la configuration idéale pour devenir Rookie de l’Année ?

Le Pronostic Ball Time :

Décollage vers les playoffs pour les Rockets ? L’arrivée de Steven Adams renforce la défense, et si Udoka trouve l’équilibre dans l’effectif, il a de quoi emmener cette équipe au minimum au play-in.

Projection : 43 victoires, avec une place entre la 10ᵉ et la 8ᵉ à l’Ouest.