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NBA PREVIEW #20 - Cleveland Cavaliers : Est-il possible de faire mieux ?


© Ball Time

Dans l’Ohio, les Cavaliers sont à l’entrée d’un carrefour décisif pour leur projet. Après une saison régulière rocambolesque, la franchise a pu atteindre la postseason sans toutefois remporter la conférence Est. Mais est-il possible pour cette équipe de faire mieux ? On vous décrypte ça !

L’an dernier :

Comment pourrait-on décrire cette saison des Cleveland Cavaliers ? Après l’échec retentissant face aux New York Knicks au 1er tour, la franchise devait se rattraper. De nombreuses rumeurs de trade concernant la star Donovan Mitchell ont d’ailleurs fleuri. Mais la saison régulière fut une belle réussite. Avec la 4ème place de la conférence Est (48-34), Cleveland s’assure un spot directement qualificatif pour le 1er tour des playoffs. Et pourtant, le chemin pour y arriver fut tortueux. De nombreuses blessures ont émaillé la saison des Cavs. Evan Mobley et Darius Garland ont joué respectivement 50 et 57 matchs. Donovan Mitchell a, lui aussi, joué uniquement 55 matchs (son deuxième plus bas total en carrière). Et pourtant, Cleveland a su rester en haut de l’Est. 

La raison de ce succès réside en la profondeur inattendue de son effectif. Des joueurs comme Sam Merrill (qui jouait avec la G-League l’an dernier) ou même Craig Porter Jr (un rookie non drafté) ont su reprendre les rênes de l’équipe quand il manquait 3 joueurs majeurs. 

Jarrett Allen, la seule star à avoir joué régulièrement, a porté l’équipe. Une cohésion de groupe qui a permis aux Cavs d’être le 6ème rating défensif de la ligue (112.7). Certains rôle player en su se montrer à leur avantage et convaincre J.B. Bickerstaff de plus les utiliser. Dean Wade s’est imposé comme l’un de meilleurs défenseurs de l’effectif mais aussi capable de folles séries au shoot. Max Strus, le nouvel ajout phare de l’été a fourni l’un des meilleurs moments de la saison régulière avec un buzzer beater dément.

Cleveland affronte une équipe inexpérimentée au 1er tour des playoffs. Les floridiens du Orlando Magic débarquent dans l’Ohio pour une série épique. Aucune des franchises n’arrivent à s’imposer sur les terres de l’adversaire. Les matchs sont d’ailleurs souvent des blow-out. Le point majeur de la série est la blessure aux côtes du pivot All-Star Jarrett Allen qui met fin à sa saison. Cleveland parvient à s’imposer dans un Game 7 irrespirable. Donovan Mitchell a démontré qu’il était le patron de la franchise. C’est la première série remportée par les Cleveland Cavaliers sans LeBron James depuis 30 ans.

En demi-finale de conférence, les Cavaliers défient l’armada des Boston Celtics. Donovan Mitchell et les siens parviennent à arracher le Game 2 à Boston. Mais la blessure de Spida mettra un terme aux ambitions de l’équipe. Malgré un Evan Mobley en mode record, la saison 2023/2024 de Cleveland s’achève sur une élimination 4-1 face aux futurs champions NBA.

Les arrivées notables :

  • Kenny Atkinson (Head Coach)
  • Jaylon Tyson (20ème pick de la draft 2024)
  • Luke Travers
  • JT Thor 

Les départs notables :

  • J.B. Bickerstaff (Head Coach)
  • Isaiah Mobley
  • Marcus Morris Sr.
  • Damian Jones

Pas de bouleversement dans l’effectif. Le changement principal provient du banc. J.B. Bickerstaff s’en va après 5 ans à la tête des Cavs. L’ancien coach des Memphis Grizzlies aura permis à la franchise de retrouver les playoffs et une identité collective, une belle réussite.

À noter les prolongations de joueurs importants cet été. Evan Mobley, Isaac Okoro et surtout Donovan Mitchell rempilent dans l’Ohio. De quoi assurer une stabilité importante pour le nouveau coach, Kenny Atkinson.

Le 5 majeur :

  • PG : Darius Garland
  • SG : Donovan Mitchell
  • SF : Max Strus
  • PF : Evan Mobley
  • C : Jarrett Allen 

Pas de changement dans le 5 de Cleveland. Kenny Atkinson va pouvoir profiter d’une continuité avec ce groupe. Plusieurs options sont intéressantes sur le banc, notamment en défense avec Isaac Okoro et Dean Wade. 

L’interrogation : Les cavaliers vont-ils rivaliser avec les meilleures équipes de l’Est ?

Le projet avance petit à petit. Après avoir retrouvé les playoffs lors de la première année de Donovan Mitchell, Cleveland a réussi à franchir une autre étape en remportant une série de playoffs. Néanmoins, l’écart entre Cleveland et une équipe comme Boston semble immense. Et une équipe comme celle des Cavs, qui ambitionne l’obtention d’un titre dans les années à venir, doit réduire l’écart. 

Le Front Office et Koby Altman ont décidé de ne pas toucher au noyau du groupe. Malgré les blessures et les saisons décevantes de Darius Garland et Evan Mobley, aucun choix majeur n’a été fait parmi les joueurs. Certains y verront de l’inactivité. Plusieurs rumeurs faisaient état d’un intérêt de la franchise à chercher un trade pour Darius Garland notamment mais rien n’est arrivé. 

La solution doit donc venir de l’intérieur. Un nouveau coach est arrivé avec de nouvelles idées. Sur l’échantillon aperçu en pré-saison, Cleveland semble jouer beaucoup plus rapidement avec un Darius Garland bien plus incisif que l’an dernier. Le quatuor majeur semble être focus et c’est d’eux que viendront les réponses. 

Dans la conférence Est, les meilleures équipes se sont toutes renforcées pour essayer de déloger les champions en titre qui ont régné littéralement sur la NBA l’an dernier. Pour Cleveland, il s’agira, d’abord, de trouver l’alchimie en interne. Trouver les espaces pour que chacun puisse exprimer son jeu. 

Le joueur à suivre :

Evan Mobley est la clé du projet de Cleveland. Toute la ligue sait ce que vaut l’ancien des Troians d’USC en défense. Un talent immense architecte de l’une des références récentes de défense en NBA. Mais c’est une tout autre question en attaque. J.B. Bickerstaff n’a jamais su développer son jeu offensif. Pire, l’ancien head coach avait tendance à l’oublier, n’arrivant pas à lui donner un rôle constant et clair dans le système offensif. Pour illustrer cela, Evan Mobley a pris un shoot de moins en moyenne par match l’année dernière que lors de ses deux premières saison en NBA (11 FGA contre 12 FGA entre 2021/2023).

Kenny Atkinson aura la responsabilité de développer le potentiel offensif de Mobley et de réussir à l’intégrer pleinement au système offensif des Cavs. L’ancien assistant de Steve Kerr aux Golden State Warriors est réputé pour son apport en tant que coach offensif. Il faudra utiliser Evan Mobley dans ses qualités, mais quelles sont-elles ?

C’est un intérieur long et capable d’aller chercher les ballons en l’air. Ce qui le rend intéressant à utiliser dans un système offensif, c’est sa lecture du jeu et des défenses adverses ainsi qu’une habileté à donner le ballon dans le bon moment. Mobley peut donc faire des passes décisives dos au panier, en transition ou en percutant.

Evan Mobley, c’est aussi un intérieur qui a des difficultés au shoot longue distance (26.5% en carrière) même s’il a dépassé les 35% dans cet exercice la saison passée. Dans la NBA moderne, avoir deux big men qui n’écarte pas les défenses est préjudiciable. L’intérieur des Cavs a aussi des difficultés dans le jeu dos au panier où il a tendance à perdre la balle en tentant d’enfoncer son adversaire. Les axes de progression sont là. À lui et son nouveau coach de travailler là-dessus pour enfin trouver une formule efficace en attaque. 

Le pronostic Ball Time :   

Cleveland devrait réaliser une saison assez semblable à la précédente d’un point de vue résultat. Une équipe solide et stable qui sera dans le top 5. Mais malheureusement pour les fans des cavaliers, l’effectif semble un peu en dessous des mastodontes de la conférence Est. Certains concurrents comme les Indiana Pacers ou le Orlando Magic pourraient venir titiller le top 6 des Cavs. Il ne faudra pas s’endormir pour éviter une grosse déconvenue dans l’Ohio.