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Damian Lillard coupé : Milwaukee tourne la page, Giánnis reste sur ses gardes


© Getty Images

Après deux saisons inégales, les Bucks se séparent brutalement de Damian Lillard. Un choix fort, qui ouvre de la flexibilité… mais aussi une incertitude totale autour de Giánnis Antetokoúnmpo, plus attentif que jamais aux décisions de l’été.

Deux saisons et puis s’en va

Arrivé à Milwaukee à l’automne 2023 dans un échange XXL, Damian Lillard n’aura jamais totalement trouvé sa place. Si son impact offensif a parfois permis aux Bucks de garder le cap, les attentes placées en lui n’ont jamais vraiment été comblées. L’association avec Giannis Antetokounmpo, séduisante sur le papier, n’a pas résisté aux blessures, aux manques défensifs et aux incohérences collectives. Résultat : deux éliminations consécutives dès le premier tour des playoffs. Beaucoup trop court pour un effectif bâti pour le titre.

C’est donc sans prévenir que Milwaukee a décidé de couper Lillard, activant la stretch provision pour répartir les 112,6 millions restants de son contrat sur cinq saisons. Une décision purement stratégique : libérer de l’espace sous le cap, éviter les lourdes pénalités de la nouvelle convention collective et relancer un effectif à bout de souffle. 

Giannis n’est pas contre… mais n’est pas conquis

La réaction de Giánnis Antetokoúnmpo n’a pas tardé. Pas de déclaration explosive, mais une posture claire : il n’est pas satisfait du départ de Lillard, mais reste en observation. Le Grec, fidèle depuis plus d’une décennie, n’a jamais aussi ouvertement laissé la porte à un départ. Ce qu’il attend ? De vrais renforts, une vision cohérente, et surtout des actes forts. Ce n’est pas tant le départ de Lillard qui l’inquiète que ce qui suivra.

Les rumeurs de trade autour de Giánnis ont repris aussitôt. Rien d’acté, rien d’imminent, mais rien d’impossible non plus. Les insiders les plus sérieux confirment : les Bucks ne veulent pas le bouger cet été, mais ne fermeront pas la porte si Giannis exprime le souhait d’aller voir ailleurs. L’été 2025 est un test : soit Milwaukee le rassure, soit la franchise se prépare à vivre un séisme.

Milwaukee bouge, mais tout reste à prouver

La signature de Myles Turner, bien que non suffisante à elle seule, montre que les Bucks ne comptent pas rester passifs. Elle stabilise un secteur intérieur vieillissant, renforce la défense et laisse entrevoir une volonté de construire intelligemment autour de Giánnis. D’autres mouvements sont attendus : le front office explore des pistes sur le backcourt, active des exceptions, discute des prolongations.

Mais la pression est énorme. Sans Lillard, il faut retrouver du talent à la création. Sans un plan lisible, difficile de convaincre Giánnis de rester. Milwaukee a le mérite d’agir vite. Encore faut-il frapper fort.
Damian Lillard n’est plus là. Giánnis, lui, est toujours debout, mais n’a jamais été aussi attentif à ce qui l’entoure. Les Bucks ont entamé un virage risqué : miser sur la flexibilité, reconstruire à l’intérieur, et surtout convaincre leur MVP que l’avenir s’écrit encore dans le Wisconsin. L’été ne fait que commencer, mais il pourrait tout changer.